HISTORIQUE
« Ah ! C'est encore toi ! Entre gamin et ferme vite cette porte avant que tout ce froid et ces flocons ne me fassent attraper la mort.
« Bien ! Tu as encore réussi à te soustraire à la surveillance de ton père ? Tu veux encore entendre mes radotages sur les temps de jadis ?
« Alors remet une bûche sur le feu, prend un bol de vin chaud, et viens t'asseoir ! Comme ça, tu rêves toujours autant en voyant ces aventuriers vagabonds s'arrêter dans notre pauvre vieille auberge ! Alors écoute ! »
Un essor politique, social et religieux
Après les troubles politiques et militaires ayant entouré son couronnement, l'Impératrice Alexandrine Raïus eu à cœur de restaurer la paix et la sérénité dans l'Empire d'Austrie. Le pouvoir en place sous le règne de son père avait démontré sa corruption et sa malveillance, n'ayant pas hésité à plonger l'Empire dans une guerre civile. Pour tirer un trait définitif sur le passé, l'Impératrice commença par une réforme profonde de la structure même de la politique impériale. L'un des changements le plus radical fut sans doute la dissolution de la Sainte Inquisition, qui fut remplacée par un simple cabinet des affaires religieuses plus souple et plus tolérant.
Profitant de ces réformes, les villes, qui connaissaient un fort essor grâce au commerce et à l'émergence de la classe bourgeoise, revendiquèrent plus d'autonomie. Alexandrine était confronté à la première crise sociale de son règne et tous les regards se posèrent sur Elle. Grâce à sa grande clairvoyance et à sa sagesse, elle la désamorça en autorisant, aux villes les plus importantes, d'adopter un statut de cité-état. La gestion des cités était totalement remise ainsi aux citoyens (mais surtout aux bourgeois) tant que celles-ci rempliraient leurs devoirs envers l'Empire (taxe, aide militaire …) La noblesse, qui perdait de son pouvoir, tenta bien de se rebiffer, mais la détermination et l'autorité d'Alexandrine coupa net toutes tentatives de protestation. Les nobles qui restèrent en ville se mirent au commerce ou à vivre de leurs rentes, alors que les autres se replièrent sur les campagnes, où la structure féodale prévalait encore.
Avec la libéralisation des villes, une certaine liberté d'expression s'instaura et fut même, en quelques sortes, encouragée par la nouvelle Impératrice. C'est à cette époque aussi que de nombreuses institutions intellectuelles furent créées tel que l'Académie des Arts Magiques d'Austrie ou l'université Céleste des Arts et Lettres, entre autres exemples.
Un autre décret fit également parler de lui ; Celui de la protection des espèces sauvages. La surexploitation de certains éléments, souvent à des fins alchimiques, mit en péril la subsistance de certaines espèces ou de certains milieux naturels. Ce décret eu pour but de les protéger en en interdisant l'utilisation. Son application provoqua, hélas, un développement d'un marché parallèle plutôt bien organisé.
L'Impératrice se montra totalement dévouée à son peuple, faisant entrer l'Austrie dans un âge d'or. Son abnégation fut telle que l'on ne lui connaît ni conjoint, ni descendance.
Cette période de paix et de prospérité renforça les liens entre l'Empire d'Austrie et le Saint Empire Germanique. L'entente était tellement cordiale que le pape de Raïus et le pape Catholique Germain se rendirent compte qu'il existait de nombreux points communs entre leurs deux religions. Un concile fut donc organisé avec les ministres de chaque culte où il fut décidé l'édit de la grande réunification des deux panthéons. Le mouvement rencontra d'abord l'hostilité du peuple, pétris de superstitions et d'incompréhension. Mais les multiples fêtes organisées pour célébrer la réunification finirent par avoir raison des craintes des plus rétifs. Seuls, quelques mouvements intellectuels s'élèvent encore contre cet édit, tenu pour hérétique, et tente de s'organiser pour faire entendre leur voix.
Une Guerre évitée de peu
Malheureusement, un conflit vint troubler la quiétude de l'Empire. Les grandes nations elfes s'étaient réunies (à l'exception des elfes noirs) et avaient exposé un certain nombre de revendications qu'ils avaient à l'égard des humains pour la sauvegarde de la race elfique. Les rapports diplomatiques entre les deux peuples furent tendus et parfois même ponctués d'incidents qui ne firent qu'envenimer la situation. Alexandrine prit des dispositions pour satisfaire les exigences les plus acceptables. Hélas, quels que soient les efforts entrepris, ils furent toujours estimés insuffisants aux yeux des arrogants diplomates elfes.
Au paroxysme du conflit politique, des voix, de plus en plus fortes, se sont fait entendre pour "Remettre l'autre à sa juste place", que se soit du coté de l'Empire dont la puissance politique et militaire n'était plus a démontrer ou du coté des Elfes où tout restait à prouver.
Chacun retenait son souffle, il était clair pour tout le monde, que si le conflit se déplaçait sur un champ de bataille, au couché du soleil, bien peu pourrait clairement déclarer quel camps aurait gagné la bataille, même si tous s'accordait a dire que les perdants se compteraient par milliers, seul Tharnam pourrait tirer un bénéfice substantiel des batailles rangées qui s'annonçaient...
Alors que les deux nations sœurs, bien décidées à en découdre et a prouver, par la force, que l'autre a tords, mobilisaient à tour de bras ses armées, les dirigeants Elfes les plus anciens croyants encore à une résolution pacifique et Alexandrine espérant éviter un bain de sang dommageable pour les deux peuple, décidèrent secrètement de se rencontrer une dernière fois dans un lieu neutre; les Franches Terres des Marrais Dessous.
Le contenu des négociations ne sont connus que des personnes présentes: Alexandrie et des quelques dirigeants Elfes. Les proches d'Alexandrine ou des elfes, qui ont été tenu à l'écart des pourparlers, ne savent pas qui a gagner ou concéder, ni ne connaissent le fonds ou les moindres détails des discutions... Ils ont toutefois annoncés que durant les journées, au moins deux groupes distincts de personnes se sont présentés et ont été autorisés a participer; Là aussi les témoins ne savent pas qui ils représentaient.
A la fin du conciliabule, le nouveau ministre de la guerre, Yvan de Rochaux, a reçu l'ordre d'Alexandrine en personne de démobilisé les légions, les armées elfiques se sont elles aussi retirées et démobilisées.
Le conflit se calma rapidement par la suite...
De nouveaux dangers
Certaines citadelles aux marches de l'Empire, à l'instar de celle de Montmédy, ne remplissent plus depuis de trop nombreuses années leurs devoirs. Le laxisme de l'Empereur Ottomark III et les nombreuses réformes entreprises par l'Impératrice Alexandrine leurs ont fourni une certaine impunité. Mais des histoires de plus en plus inquiétantes sont racontées sur ces citadelles et l'Impératrice ne peut plus ignorer la menace qu'elles représentent.
Un autre exemple de danger qui menace l'Empire est la principauté de Valnoir, qui maintient toujours une paix relative et précaire avec ses deux voisins grâce à des accords commerciaux fragiles. Le moindre accident pourrait remettre le feu aux poudres et faire renaître de vieilles rancunes.